Les associations au front : relais essentiels et chantiers participatifs
Impossible d’évoquer la sauvegarde du bâti sans mentionner la vivacité du tissu associatif. Plusieurs structures jouent un rôle clé pour documenter, restaurer, sensibiliser et transmettre les savoir-faire.
Patrimoine et mémoire locale : des associations très actives
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Association de Sauvegarde du Patrimoine du Pays de Gourin : Depuis 1991, elle restaure, organise des visites, collecte témoignages et photographies. Elle a initié la restauration du lavoir de Saint-Hervé à Tronjoly, mobilisant à chaque fois des bénévoles et des experts locaux.
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"Sauvegarde du patrimoine de Berné" et "Patrimoine de Priziac" : Ces groupes de passionnés œuvrent aux côtés des municipalités pour ranimer fontaines, chapelles et murets. Leur force ? Les chantiers ouverts à tous, où apprentissage rime avec convivialité.
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Les Amis du Faouët et de ses environs : Au-delà du Musée du Faouët, cette association anime la vie patrimoniale, stabilisant notamment la chapelle Saint-Fiacre et organisant des ateliers de découverte pour les scolaires.
Des dizaines de bénévoles s’engagent chaque année, réunissant des profils variés : habitants attachés à leur pays, jeunes du territoire, nouveaux arrivants venus « retaper » une vieille maison ou artisans passionnés. Chaque chantier devient alors lieu de transmission d’astuces de taille de pierre, de traditions de jointoiement à la chaux, ou d’apprentissage de la pose d’ardoises selon la méthode bretonne.
Les chantiers participatifs : apprendre et préserver autrement
Véritables laboratoires vivants, ces chantiers ouverts favorisent la rencontre intergénérationnelle et la valorisation de savoir-faire parfois peu connus. Deux exemples récents :
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Le chantier-école de Lanvénégen (2023) : Porté par la commune et l’association Remparts Bretagne, il a permis à 19 stagiaires de restaurer les murs d’une ancienne ferme, tout en se formant avec des artisans locaux.
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La mise en valeur du moulin de Pont Min : Grâce à des journées de bénévolat, l’association locale a pu remettre en état la roue à aubes et le toit en ardoises, à moindres frais — et en suscitant de nouvelles vocations.
Sources : Ouest-France, 24/07/2023, site Remparts Bretagne.