Parmi les joyaux : quatre chapelles phares du territoire
Le choix est difficile tant la richesse locale est grande, mais voici quatre édifices qui résument la diversité architecturale, spirituelle et culturelle de la région.
La chapelle Sainte-Barbe du Faouët : une prouesse entre ciel, granit et torrent
- Lieu : proche du centre du Faouët, perchée au-dessus du ruisseau de l’Ellé.
- Date : principale phase de construction au XVI siècle (1489-1512).
- Particularités : l’exploit d’être bâtie à flanc de falaise, à 40 mètres au-dessus de l’eau.
La légende veut que la chapelle doive son existence à la protection de Sainte Barbe, invoquée contre la foudre et les incendies. Son escalier gigantesque (plus de 100 marches), ses ponts-passerelles et son panorama vertigineux contribuent à sa réputation. L’ensemble (chapelle, fontaine, oratoire) est classé Monument Historique depuis 1862 [Base Mérimée].
S’y déroulent chaque été des pardons rassemblant quelques centaines de personnes. L’intérieur, gravé des remerciements de marins rescapés, évoque la puissance du lieu dans l’imaginaire collectif.
Kernascléden : l’hommage flamboyant à la Vierge
- Nom exact : église Notre-Dame de Kernascléden, mais sa situation en lisière de village la rapproche d’une chapelle.
- Date de construction : entre 1420 et 1464, apogée du style gothique flamboyant.
- Particularités : fresques murales du XVe siècle, voûtes sculptées et détails d’orfèvre.
Le site est célèbre pour ses peintures du “Memento Mori” : une danse macabre unique en Bretagne, illustrant la fragilité de la vie. Visiteurs et chercheurs y affluent pour admirer la finesse des vitraux, la statuaire polychrome et le balancement gracieux de l’architecture. Elle accueille chaque année autour de 15 000 curieux et passionnés, preuve de son rayonnement au-delà du village [Tourisme Bretagne].
Saint-Hervé de Gourin : légende et panorama
- Lieu : bourg de Gourin, sur un promontoire (menant à la stèle des Américains).
- Date : reconstruite en 1676 après l’effondrement d’une chapelle primitive du XVI.
- Particularités : dédiée au patron légendaire des aveugles, chevet accueillant chaque année plusieurs cortèges de pèlerins.
Outre les précieuses statues anciennes (dont celle de Saint Hervé, avec son fidèle loup), la chapelle offre l’un des plus beaux points de vue sur la Montagne Noire. Les pardons attirent un public de tous âges, où la langue bretonne règne toujours sur bien des lèvres.
La chapelle Saint-Fiacre au Faouët : pure beauté sculptée
- Date : fin du XVe siècle ; agrandie et modifiée jusqu’au XVII.
- Au centre du site : une poutre de gloire polychrome de 1480, chef-d’œuvre d’exception classé.
- Fontaine miraculeuse : ses eaux, selon la légende, guériraient rhumatismes et douleurs articulaires.
Ses vitraux, d’origine flamande, diffusent une lumière turquoise et dorée dans la nef, créant chaque été un théâtre de couleurs qui fascine les visiteurs. Les associations locales poursuivent la tradition du pardon au début d’août, où chants, fest-noz et crêpes se mêlent dans une atmosphère à la fois sacrée et conviviale.